Effondrement corniche Fahnestock : la réparation attendra encore
On en est maintenant certain. Le feu tricolore installé sur la corniche Fahnestock pourra bientôt fêter sa dixième année de service. En 2000, il avait été installé à hauteur du numéro 717 pour permettre une circulation alternée sur la RD 118, après de fortes intempéries qui avaient provoqué l'effondrement d'un mur de soutènement.
Un mur qui n'en finit pas de tracasser les propriétaires de la maison qui le surplombe, sommés dans un premier temps, de régler la facture des réparations. Après de nombreuses expertises et autant de recours en justice pour savoir à qui appartenait réellement cette construction, Marjorie Didot et sa famille pensaient enfin pouvoir souffler.
Le conseil général fait appel
Début juillet, le tribunal administratif de Nice rendait son verdict. Le mur, construit à la fin du XIXe siècle, « doit être regardé comme accessoire de la RD 118 et présente de ce fait le caractère d'un ouvrage public ». Ce serait donc le conseil général qui devrait se charger de sa remise en état définitive (la Ville avait financé des travaux provisoires pour 132 000 e).
Une conclusion loin de satisfaire l'institution départementale, qui a décidé de faire appel devant la cour administrative de Marseille. « Le juge a procédé à une simple affirmation pour aboutir à cette conclusion, alors que l'origine de cet ouvrage, son entretien et son utilité ne sauraient être en l'état attribués sans démonstration étayée au seul département » fait savoir le service communication du conseil général 06.
Marc Orsatti : « C'est scandaleux »
Interrogé, le maire Henri Revel ne fait pas de ce dossier une priorité. « Ma position est toujours la même. Il faut attendre pour savoir qui devra faire les travaux. Pour ma part, je n'ai pas demandé au conseil général s'il allait faire appel. Parce que franchement, l'intérêt pour ma ville... Le jour où on enlèvera le feu rouge, des gens vont me demander de le remettre. Je vous le parie ».
Les embouteillages générés par cette circulation alternée ? « Il y a un engorgement, c'est normal. Mais l'attente n'est jamais très longue. Et le feu permet de canaliser la vitesse ».
Marc Orsatti, leader de l'opposition Gauche unie, avait rédigé une pétition signée par 1 200 personnes en 2005. Aujourd'hui, il est furax : « C'est lamentable, ça fait neuf ans que ça dure. Ces gens ont acheté leur villa il y a neuf ans et ils vont encore attendre alors que la justice leur avait donné raison. Le maire est aussi conseiller général, il doit s'intéresser à son canton. C'est indigne de la confiance des gens ! ».
La rentrée sera chaude...
